Toutes les motos devant l hotel

Forêt Noire - 21 au 24 août

Vroum, Bretzels & Forêt Noire…
 

D’abord, une organisation au top. Merci à nos Helvètes experts de l’organisation pour le choix des routes, des sites à visiter, de l’hébergement et des lieux de machon. Et en plus, ils parlaient le sabir local sans même l’ombre d’un accent… enfin je le suppose, vu qu’on nous apportait systématiquement ce que nous avions commandé.

Je ne pensais pas qu’il était possible d’aller de la Balme-de-Sillingy jusqu’à la Forêt-Noire en un jour en ne passant que par des petites routes. Eh bien si, c’est possible.

Si on veut vraiment être tatillon, on peut dire que nos super leaders de ce vroum germanique ont eu besoin d’un tout petit temps de réglage sur la météo le premier jour : pas grave, faut pas exagérer, il n’a plu que toute la journée.
 

Fondue tete de moine

En même temps, on aurait pu croire qu’ils avaient choisi ce temps d’automne à souhait : d’abord, la beauté des plateaux que nous avons traversés dans le Jura aurait sans doute été insupportable sans quelques nuages et de la buée sur la visière du casque. Ensuite, la spécialité du resto où nous nous sommes arrêtés à midi n’aurait sans doute pas eu la même saveur : avouons tout de même qu’une fondue de Tête de Moine quand il fait 35 degrés dehors, ça l’aurait fait moyen moins.
 

À un moment du parcours, notre leader du moment, Greg pour ne pas le nommer, a absolument tenu à nous faire partager sa passion pour la banlieue de Le Locle. Au début, j’avoue avoir essayé de comprendre l’esthétique du lieu, puis j’ai accepté de lâcher prise (merci la méditation de pleine conscience) et simplement de me laisser imprégner par la beauté du béton ambiant, une expérience magique. Et au final, j’ai pu constater qu’on avait tous largement le niveau pour repasser le circuit lent du permis moto.

La journée, quoique magnifique, fut tout de même éprouvante. Heureusement, tout était prévu, car sitôt arrivés dans notre lieu de villégiature, nous avons pu apprécier la joie et la bonne humeur de la propriétaire des lieux, qui n’a pas ménagé ses efforts pour qu’on se sente comme chez nous, en commençant par la cave.

En fait, c’est au moment de passer à table que nous avons compris le choix judicieux de nos deux brillants Helvètes pour cet hébergement.

Même pas peur, le lendemain, tout le monde (plus ou moins) frais et (à peu près) disponible, était prêt à 9h pétantes pour partir à la découverte de cette envoutante Forêt-Noire de ouf de ouf.

On avait l’impression de rouler au milieu des cartes postales suisses de notre enfance. Un magicien a dû arrêter le temps dans ce coin du monde depuis les années cinquante.

Même à 250 km/h depuis le fond d’un tiroir, c’est magnifique : des routes spécialement taillées pour les motos, des arbres à perte de vue, des vallées splendides.

Routes foret noire
Paysages foret noire

Pause dans une pâtisserie aux couleurs locales où nous avons pu goûter… un Paris-Brest ? Non, essaie encore… Une Forêt-Noire, top de top, comme l’aurait fait ma grand-mère si elle avait été allemande.

Photo gateau foret noire

Cette pause pâtissière nous a donné l’énergie d’aller admirer le Graal de notre regretté Johnny, la quintessence internationale du temps qui passe, en un mot : le plus grand coucou du monde.

Coucou
Ecureuil

Puis, tranquillement – comment en aurait-il pu être autrement – nous avons déjeuné au milieu de la forêt (ben oui, noire également), au soleil, parmi les écureuils et les sapins centenaires.
 

A pied dans la foret

Nos cornacs motorisés avaient même prévu un petit exercice physique qui nous a permis de digérer au moins partiellement la généreuse cuisine germanique.
 

Repas resto foret noire

Après ces deux jours de crapahut motorisé et ce magnifique repas sylvestre, il n’y avait pas que les humains qui étaient crevés. Le mal commençait à se répandre également sur nos machines.

Crevaison 1

Nos maestros du voyage moto ont eu tôt fait de déterminer une stratégie efficace pour endiguer cette hémorragie et trouver une méthode permettant de conserver l’air salvateur – un air pur des montagnes – à l’intérieur du pneu arrière de la moto malchanceuse.

Retour dans nos pénates d’altitude avec la méthode dite du « double tiroir » : je ne prendrais pas le risque de tenter de vous expliquer cette magnifique et complexe chorégraphie motocycliste, car elle réclame un savoir-faire de très haut niveau. Je vous laisse vous rapprocher d’un de nos deux masters de la transhumance motorisée.

Après un repas que même Gargantua n’aurait pas osé affronter, et une courte nuit, nous voilà à nouveau sur nos machines, destination… la Mecque de l’orgue de barbarie, le Stonehenge du piano mécanique, l’Everest de l’orgue d’église, j’ai nommé le mondialement connu village de… Waldkirch (moi non plus, je ne connaissais pas).
 

Explications orgues de barbarie

Un passionné de tout ce genre de trucs nous a expliqué l’origine et le pourquoi du comment, et nous a fait sa présentation en français. Bravo à lui pour sa prestation exceptionnelle.

La passion du public se lisait sur les visages :
 

Un public passionne orgue

Une après-midi de pause s’imposait : piscine, sauna, sieste… surtout sieste.
 

Piscine

Et dimanche matin, 8h20 pétantes, nous étions prêts à affronter les nombreux kilomètres et les paysages grandioses qui nous attendaient avant de rejoindre le col de la Faucille.

Temps splendide, routes idem, que du bonheur. Nous avons même pu tester les limites de nos machines (et celles des pilotes aussi) sur une portion d’autoroute allemande où la vitesse n’est pas limitée. Je crois que le record a été de 212 km/h.

Qu’est-ce que ça passe vite, quatre jours…

Merci à nos valeureux Helvètes : pas une Georgette (ou je ne l’ai pas vue ; les détours de Le Locle étaient à coup sûr le résultat d’un choix mûrement réfléchi, visant à une immersion intentionnelle – je ne peux pas imaginer le contraire, vu la splendeur de sa zone industrielle), deux routes fermées transformées en fabuleuses épopées forestières, une crevaison gérée dans la foulée et l’harmonie.

Bravo à toutes et à tous pour l’enthousiasme et la bonne humeur.

 

Toutes les motos devant l hotel

Et à très vite pour de nouvelles aventures motardes (mais non, pas forcément à Dijon).
Tcho. 

Rédacteur : Thierry F. 

 

 

Et trois petites vidéos préparées par Jean-Christophe pour la route!

Forêt Noire - Vendredi

Foret noire vidéo samedi

Foret noire vidéo dimanche

2025